État de conservation du loup en France - Mise à jour 2025 de la viabilité démographique de la population sous régime de tirs dérogatoires

À la demande des ministères en charge de l’Ecologie et de l’Agriculture, et dans le cadre du Plan National d’Action (PNA) pour le loup et les activités d’élevages 2024-2029, un rapport d’expertise a été réalisé sur la viabilité des populations de Loup gris (Canis lupus) à l’horizon 2035. Ce travail, coordonné par l’Office français de la biodiversité (OFB) et le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), associe une étude prospective des populations à une analyse de l’impact des tirs dérogatoires, afin d’évaluer les scénarios possibles d’évolution des effectifs de loups.

Cette expertise a permis d’actualiser les travaux d’évaluation prospective de la population de loups réalisés pour la première fois en 2017. Fondée sur 29 années de données issues du suivi annuel réalisé par le réseau Loup-lynx, elle intègre les estimations de population disponibles jusqu’au suivi hivernal 2023-2024. Les projections reposent sur l’hypothèse d’une intensité de tirs dérogatoires constante, fixée à 19 % des effectifs estimés (actuellement en vigueur depuis 2019). Ce rapport a également permis d’évaluer l’impact de lintensité annuelle des tirs dérogatoires (en pourcentage du nombre de loups) sur le taux de croissance (augmentation ou baisse) de la population de loups d’une année à l’autre.

Différents résultats ressortent de ces travaux :

– Premièrement, les modèles actuels ne permettent pas d’estimer avec certitude le nombre de loups présents en France en 2035, notamment en raison des trajectoires démographiques possibles trop variables.

– Malgré ces incertitudes élevées, les simulations montrent que la population de loups peut varier à la hausse comme à la baisse avec des probabilités non négligeables de baisse qui n’apparaissaient pas à l’issue des calculs effectués lors de l’expertise 2017. Ce changement est à mettre en relation avec, entre autres, l’augmentation de l’intensité des tirs décidée en 2019 (passage du niveau de tir de 12 % à 19 % du nombre de loups).

– Pour autant, il est possible de simuler l’effet de différents niveaux de tirs dérogatoires sur les effectifs de la population, et d’estimer le risque associé d’une augmentation ou d’une baisse de la population l’année suivante. Il apparaît par exemple que si 19 % du nombre de loups est tué par tirs dérogatoires, la probabilité de voir la population de loups décroitre est de 56 % (donc 44 % de croître).

Pour en savoir plus sur la mise à jour 2025 de la viabilité démographique de la population de loups et consulter l’ensemble des résultats, cliquez ici.

Rédaction

Contact presse : BARRETO Florence – Office français de la biodiversité – Direction de la communication et du développement du mécénat –  florence.barreto@ofb.gouv.fr 
Rédacteurs : Réseau Loup-lynx – OFB